top of page

Héritage(s)

Héritage(s) est un archétype du contenant, dans son acception la plus simple : objet à usage domestique, il est le berceau de l’humanité nourri par des siècles de récits et d’expériences.
 
Je questionne mon apprentissage technique en activant la matière par la destruction. Le délabrement est avant tout une approche plastique et expérimentale. La recherche d’une technique et d’une esthétique autre, mène mon travail à contre courant de l’excellence des métiers d’art. L’absence de matière, la non matière, ouvre le regard sur le contenu et son histoire.
L’entropie détaille également l’idée d’une société en proie à de grands tourments, l’artefact devient obsolète dès sa création. Les Hommes perdent la main et ne vouent plus que la technologie comme seul Dieu.

Le fondement de cette recherche réside dans l’importance d’oser remettre nos acquis en question et de ne pas perdre son sens critique. Aucune idée n’est plus dangereuse que celle colportée sans la moindre implication.

La terre est modelée selon des gestes ancestraux et j’accompagne cet héritage de techniques expérimentales qui transcendent le matériau : je pousse la terre dans ses retranchements en l’incitant à résister ou à céder à mes attaques (chocs thermiques, altérations par l’eau, modifications physiques et chimiques, étirements, incisions anarchiques, intuitives et violentes).

La surface de la terre est décrépie, broyée. Tantôt douce et saillante la terre exprime la sensualité d’un moment précieux, alors qu’un instant plus tard elle gronde, se déchaîne. C’est un séisme. La terre s’éventre pour faire jaillir l’expression d’un sentiment bien trop fort puis laisse la place à une ouverture, un espace de lumière apaisé.

La série Héritage(s) met en scène des réflexions sur l’Homme et notre Monde dans une danse à trois temps : construction - destruction – création.

---

Heritage (s) is an archetype of a container, in its simplest sense: an object for domestic use, the cradle of humanity nourished by centuries of stories and experiences. I question my technical learning by activating matter through destruction. Decay is, above all, a plastic and experimental approach. The search for a technique and a different aesthetic, leads my work against the current of the excellence of arts and crafts. The absence of matter, or non-matter, opens our eyes to the content and its history.

The entropy also details the idea of a society in the throes of a great torment; the artefact becomes obsolete at the start of its creation. Man loses touch and technology becomes the only God.

The basis of this research lies in the importance of daring to question our achievements and not to lose critical thinking. No idea is more dangerous than the one spread without the slightest involvement. 

bottom of page